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mardi 8 janvier 2013

ESPACE-MARS

Curiosity dépoussière Mars

Le rover de la NASA a pour la première fois utilisé sa brosse rotative le 6 janvier. Située 

sur une tourelle au bout du bras robotique, elle permet d’enlever la poussière présente sur 

les roches par zones de 4,5 cm de diamètre.


Source:http://www.enjoyspace.com/
Le 6 janvier, soit lors de son 150ème sol (jour martien) de présence sur la planète rouge, Curiosity a enlevé la poussière qui recouvre cette roche avec son outil DRT.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS
Sur la planète rouge, la poussière est omniprésente. Les contrôleurs du rover Opportunity qui fonctionne toujours après 8 ans en savent quelque chose : les panneaux solaires de l’engin fournissent aujourd’hui bien moins d’électricité puisqu’ils sont recouverts de cette poussière baladée par les vents. Parfois, une forte brise peut nettoyer les panneaux plutôt que les polluer (ce qui a déjà rendu service !), mais l’heureux nettoyage gratuit reste très aléatoire...
Arrivé le 6 août 2012, le nouveau rover martien de la NASA, Curiosity, ne connait pas ce souci : son alimentation électrique dépend d’un générateur qui utilise la chaleur du plutonium-238 radioactif. En anglais, on dit un RTG pour Radiosotope Thermoelectric Generator (générateur thermoélectrique à radioisotope).
En revanche, l’imposant laboratoire mobile de 899 kg reste soumis à la poussière de la planète rouge dès qu’il s’agit d’examiner des roches. En effet, ce qui intéresse le plus souvent les scientifiques, c’est bien la composition de la roche et non celle de la poussière qui la recouvre ! C’est pourquoi les concepteurs de Curiosity ont prévu un outil baptisé DRT (Dust Removal Tool - outil d’enlèvement de la poussière) placé sur la tourelle d’instruments située au bout du bras robotique du rover. Il s’agit d’une brosse dotée de deux petits balais avec des «poils» en acier inoxydable. Son moteur imprime une rotation aux balais qui alors enlèvent la poussière sur un diamètre de 4,5 cm.
Au bout de son bras robotique de 2,1 m de longueur, Curiosity possède une tourelle de 30 kg et 60 cm de large dotée de 2 instruments (caméra MAHLI et spectromètre X APXS) et de 3 outils (brosse DRT, perceuse Drill et CHIMRA chargé de collecter et préparer des échantillons).
Crédit : NASA/Enjoy Space

Simple de conception (en apparence, car il faut tout de même répondre aux exigeantes normes spatiales), le DRT n’en demande pas moins une extrême agilité de programmation. En effet, lorsque les contrôleurs au sol de Curiosity programment son action, ils doivent tenir compte de l’encombrement de la tourelle de 60 cm de large (et d’une masse de 30 kg) qui héberge DRT et d’autres outils et instruments. En clair, il faut éviter de heurter des obstacles en amenant le DRT vers son objectif, car on pourrait ainsi endommager des instruments ou outils.
Avec sa caméra MastCam (positionnée sur le mât), Curiosity a photographié la tourelle située au bout de son bras robotique. La flèche montre l’outil DRT (Dust Removal Tool).
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS - Enjoy Space

Pour la première utilisation des brosses, les responsables ont donc logiquement choisi une cible facile, soit une roche plate, modérément poussiéreuse et dégagée de tout obstacle. Une fois l’outil maitrisé en «mode facile», il sera toujours temps de se pencher sur des objectifs plus compliqués.

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