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dimanche 29 décembre 2013

Science - LIRE UN BON LIVRE STIMULE LONGTEMPS LE CERVEAU.

Science - LIRE UN BON LIVRE STIMULE LONGTEMPS LE CERVEAU.

Entrer dans le nouveau monde d’un roman ou d’une nouvelle a des effets scientifiquement mesurables sur notre cerveau qui se prolongent après la lecture.


Se plonger dans un livre passionnant et dans son univers est une expérience sans pareille que tous les lecteurs ont connu et recherchent avidemment. Mais elle va au-delà du simple «bonheur de la lecture». Entrer dans le nouveau monde d’un roman ou d’une nouvelle a des effets scientifiquement mesurables sur notre cerveau et qui se prolongent pendant plusieurs jours après la lecture.

C’est une étude récente menée aux Etats-Unis par la Emory University qui démontre que lire un bon livre peut augmenter les connexions à l’intérieur du cerveau et créer des changements neurologiques persistants qui correspondent un peu à la mémoire musculaire qui permet de s’adapter aux efforts demandés.

Les changements dans le cerveau après des lectures «significatives» ont notamment été enregistrés dans le cortex temporal gauche, une zone du cerveau associée à la réceptivité du langage et aux sensations motrices. Les neurones de cette région du cerveau sont notamment liées aux sensations selon lesquelles nous faisons quelque chose sans le faire réellement. Par exemple, penser à courir peut activer des neurones associés avec l’acte physique de la course.

«Les changements neuronaux que nous trouvons associés avec des sensations physiques suggèrent que livre un roman peut vous transporter dans le corps du protagoniste» explique le Professeur Gregory Berns, spécialiste des neurosciences, qui a mené l’étude. «Nous savions déjà que les bonnes histoires pouvaient vous transporter dans les chaussures de quelqu’un d’autre au sens figuré. Maintenant, il semble que quelque chose se passe aussi en terme biologique».

Vingt et un étudiants ont pris part à l’étude et ont tous lu le même livre, un roman à suspense, Pompéi, écrit en 2003 par Robert Harris et choisit pour ses multiples rebondissements. Pendant 19 jours, les étudiants ont lu des parties du livre et ont eu ensuite systématiquement des scanners du cerveau le lendemain matin. Les scanners se sont poursuivis pendant 5 jours après la fin de la lecture du livre. Il en ressort que les changements neurologiques détectés pendant la lecture ont continué pendant les 5 jours ayant suivi la fin de celle-ci.

«Même si les participants ne lisaient plus le roman, ils conservaient une plus grande connectivité cérébrale», souligne le Professeur Berns. Conclusion: il ne faut jamais cesser de lire.

vendredi 27 décembre 2013

Info Sciences - Comment limiter le vieillissement du cerveau?

Info Sciences - Comment limiter le vieillissement du cerveau?

Comme tous nos organes, au-delà de l'âge de 65 ans en moyenne, le cerveau donne des signes de vieillissement. Mais nous ne sommes pas tous égaux devant les années qui s'accumulent. Comment protéger notre cerveau des ravages du temps ? Bernard Sablonnière, médecin biologiste et auteur du livre "Le cerveau : les clés de son développement et de sa longévité" aux éditions Gawsewitch apporte quelques éléments de réponse.



Tout d'abord, il faut tordre le coup à une idée reçue : nous ne perdons pas tant de neurones que cela en vieillissant. "En fait, les progrès des techniques d'étude du cerveau l'ont montré : tout au long de la vie, on peut régénérer des neurones", explique Bernard Sablonnière, médecin biologiste et auteur du livre "Le cerveau : les clés de son développement et de sa longévité" aux éditions Gawsewitch.




Et donc, comment faire pour limiter les dégâts ? Le médecin parle de réserve cognitive : "plus on va le nourrir, plus on va stimuler son cerveau tout au long de la vie, s'il nous arrive une maladie qui pourrait agresser le cerveau, on perdra moins vite nos capacités cognitives".

L'activité physique stimule le cerveau


Il conseille donc de "continuer d'utiliser son cerveau tout au long de sa vie et tout particulièrement au moment de la vieillesse".

Le médecin suggère aussi de pratiquer de l'activité physique qui "va stimuler une vitamine du cerveau qui va favoriser la remise en état du cerveau". Il insiste aussi sur le fait de bien le nourrir. "Il faut adopter une alimentation équilibrée sans trop d'excès de sucres et de graisses".


Les cinq âges du cerveau


Notre cerveau est un organe d'une complexité inouïe. Comprendre comment il fonctionne et comment il se construit constitue certainement l'un des défis majeurs de la biologie du 21e siècle. Dans Le cerveau, les clés de son développement et de sa longévité, chez Jean-Claude Gawsewitch, le médecin biologiste Bernard Sablonnière fait le point sur les connaissances actuelles dans ce domaine.


Bernard Sablonnière explique notamment que les scientifiques distinguent cinq âges - cinq phases - dans le développement de notre cerveau.

Le premier âge se déroule pendant la grossesse. Il commence quatre semaines après la fécondation et va jusqu'à la naissance. Les premières cellules nerveuses (les fameux neurones) se forment donc très tôt, dès le 28e jour de grossesse alors que l'embryon n'est pas plus gros qu'un grain de riz. Cela démarre très fort : 3.000 nouveaux neurones sont construits par secondes.

Au sixième mois, 90 milliards de neurones se sont ainsi formés. Parallèlement des connexions s'établissent entre eux. Tout un réseau se construit, mais il va falloir faire du tri. Un grand nombre de neurones et de connexions vont disparaitre au cours du développement du cerveau pour ne garder que les circuits utiles. Un processus très lent qui démarre avant la naissance et qui va se poursuivre pendant plus de 20 ans.

Avant la naissance

Le cerveau du fœtus est plus ou moins capable de percevoir et d'enregistrer des évènements extérieurs. Au septième mois de grossesse, il entend la voix de sa mère. Il est même capable de la mémoriser. Des neurobiologistes ont montré que 12 heures après la naissance, le bébé préfère écouter la voix de sa mère plutôt que celles d'autres femmes.

D'autres tests indiquent qu'un nouveau-né écoute plus attentivement une histoire lue par sa mère lorsque celle-ci lui avait lu ce même texte plusieurs fois au cours des deux derniers mois de la grossesse.


Le deuxième âge de notre cerveau démarre à la naissance et se poursuit jusqu'à 12 ans. Durant cette période un nombre extraordinaire de connexions s'établit. Le cerveau est particulièrement malléable à l'apprentissage et aux effets de l'environnement.


Le troisième âge s'étend de 12 à 25 ans. C'est celui du grand élagage. Le cerveau de l'adolescent sélectionne certaines connexions et en supprime d'autres. Les modifications du comportement à cet âge correspondent à des modifications de connexions neuronales qui vont modeler considérablement les régions cérébrales indispensables au comportement social.


Le quatrième âge du cerveau est le plus long de tous : entre 25 et 65 ans. L'organe de la pensée est à son fonctionnement maximal. Vous avez peut-être déjà entendu cette idée selon laquelle à partir de 25 ans notre cerveau perd des neurones, un peu comme s'il entamait une lente dégénérescence ? Et bien c'est faux. Arrivé à maturité il ne perd quasiment plus de neurones.
Une évolution constante

Mais il ne faudrait pas en conclure que notre cerveau mature n'évolue plus. Toute sa vie il fait preuve d'une grande plasticité.

De nouvelles connexions s'établissent en fonction des circonstances et de nos activités. Concrètement si vous apprenez à jouer d'un instrument de musique, de nouvelles connexions vont se créer dans votre cerveau entre les aires auditives et les aires motrices.

Les scientifiques ont découvert que contrairement à ce que l'on pensait notre cerveau conserve au moins dans deux régions (l'hippocampe et les parois des ventricules) la capacité de produire de nouveaux neurones qui peuvent venir réguler des circuits existants et permettre une amélioration de l'apprentissage et de la mémoire.

Le cinquième âge commence à partir de 65 ans, parfois un peu plus tard. S'amorce alors un déclin progressif des capacités cognitives. Ce sont surtout les connexions qui sont altérées. A la fin de sa vie le cerveau a perdu moins de 5 % de ses neurones.