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vendredi 17 janvier 2014

science - Découverte d'une fourmi ninja esclavagiste.

science - Découverte d'une fourmi ninja esclavagiste.

Une espèce de fourmi, qui capture des cousines pour les réduire en esclavage en usant de techniques d'infiltration dignes des ninjas, a été identifiée aux Etats-Unis par des biologistes allemands.


Cette espèce du genre Temnothorax, qui regroupe plusieurs centaines d'espèces de petites fourmis vivant dans les arbres ou sur le sol des forêts, a été baptisée «pilagens», qui signifie «pillarde» en latin, en raison des raids qu'elle lance sur des fourmilières d'autres espèces pour se procurer des esclaves. Mais contrairement aux célèbres fourmis esclavagistes d'Amazonie, qui peuvent déployer jusqu'à 3000 soldats sur le terrain pour leurs razzias, la Temnothorax pilagens privilégie la furtivité et une grande économie de moyens. 
Elle vise uniquement deux autres espèces de fourmis proches de la sienne qui élisent domicile dans des noix ou des glands creux qui font office de véritables châteaux-forts: murs épais et entrée unique d'un millimètre de diamètre, facile à défendre. La cible rêvée pour la «fourmi pillarde», dont la petite taille (2,5 mm en moyenne) limite son rayon d'action à quelques mètres carrés de sol boisé. A une attaque massive ou un siège prolongé, coûteux en temps et en vies, la petite esclavagiste préfère la furtivité et l'infiltration. 
                                                            Camouflage chimique 
Une escouade se compose généralement de quatre esclavagistes, dont l'éclaireuse qui aura découvert la cible. Grâce à leur petite taille, les pillardes se faufilent aisément par la porte de la colonie ennemie et emploient un camouflage chimique pour passer inaperçues. En général, lorsqu'une fourmilière est attaquée par des ennemies, cela s'achève par une lutte acharnée, souvent à mort. Mais, curieusement, les biologistes de l'Université de Mayence et du Muséum d'Histoire naturelle Senckenberg de Görlitz, deux institutions allemandes, n'ont rien observé de tel lors des raids des fourmis pillardes. 
Non seulement leurs victimes ne se défendent pas, mais elles laissent l'adversaire emmener librement des larves, voire des individus adultes, que les pillardes font ensuite travailler pour leur propre compte. Les fourmis esclavagistes sécrètent tout simplement des substances chimiques spécifiques qui empêchent leurs cibles de les identifier en tant qu'ennemies, a révélé l'étude, publiée par la revue en ligne ZooKeys. 
Toutefois, il arrive que les intruses soient démasquées malgré leur camouflage chimique. Elles ne sont pas pour autant prises au dépourvu. Ninjas jusqu'au bout, elles savent aussi frapper là où ça fait mal: avec leur dard, elles visent précisément un point du cou de leurs adversaires, là où la carapace est molle. La piqûre provoque une paralysie immédiate et une mort rapide, qui se traduit par un taux de mortalité compris entre 5% et 100% dans les colonies attaquées, avec des pertes quasi nulles chez les pillardes, assurent les chercheurs.

vendredi 27 décembre 2013

Info Sciences - Comment limiter le vieillissement du cerveau?

Info Sciences - Comment limiter le vieillissement du cerveau?

Comme tous nos organes, au-delà de l'âge de 65 ans en moyenne, le cerveau donne des signes de vieillissement. Mais nous ne sommes pas tous égaux devant les années qui s'accumulent. Comment protéger notre cerveau des ravages du temps ? Bernard Sablonnière, médecin biologiste et auteur du livre "Le cerveau : les clés de son développement et de sa longévité" aux éditions Gawsewitch apporte quelques éléments de réponse.



Tout d'abord, il faut tordre le coup à une idée reçue : nous ne perdons pas tant de neurones que cela en vieillissant. "En fait, les progrès des techniques d'étude du cerveau l'ont montré : tout au long de la vie, on peut régénérer des neurones", explique Bernard Sablonnière, médecin biologiste et auteur du livre "Le cerveau : les clés de son développement et de sa longévité" aux éditions Gawsewitch.




Et donc, comment faire pour limiter les dégâts ? Le médecin parle de réserve cognitive : "plus on va le nourrir, plus on va stimuler son cerveau tout au long de la vie, s'il nous arrive une maladie qui pourrait agresser le cerveau, on perdra moins vite nos capacités cognitives".

L'activité physique stimule le cerveau


Il conseille donc de "continuer d'utiliser son cerveau tout au long de sa vie et tout particulièrement au moment de la vieillesse".

Le médecin suggère aussi de pratiquer de l'activité physique qui "va stimuler une vitamine du cerveau qui va favoriser la remise en état du cerveau". Il insiste aussi sur le fait de bien le nourrir. "Il faut adopter une alimentation équilibrée sans trop d'excès de sucres et de graisses".


Les cinq âges du cerveau


Notre cerveau est un organe d'une complexité inouïe. Comprendre comment il fonctionne et comment il se construit constitue certainement l'un des défis majeurs de la biologie du 21e siècle. Dans Le cerveau, les clés de son développement et de sa longévité, chez Jean-Claude Gawsewitch, le médecin biologiste Bernard Sablonnière fait le point sur les connaissances actuelles dans ce domaine.


Bernard Sablonnière explique notamment que les scientifiques distinguent cinq âges - cinq phases - dans le développement de notre cerveau.

Le premier âge se déroule pendant la grossesse. Il commence quatre semaines après la fécondation et va jusqu'à la naissance. Les premières cellules nerveuses (les fameux neurones) se forment donc très tôt, dès le 28e jour de grossesse alors que l'embryon n'est pas plus gros qu'un grain de riz. Cela démarre très fort : 3.000 nouveaux neurones sont construits par secondes.

Au sixième mois, 90 milliards de neurones se sont ainsi formés. Parallèlement des connexions s'établissent entre eux. Tout un réseau se construit, mais il va falloir faire du tri. Un grand nombre de neurones et de connexions vont disparaitre au cours du développement du cerveau pour ne garder que les circuits utiles. Un processus très lent qui démarre avant la naissance et qui va se poursuivre pendant plus de 20 ans.

Avant la naissance

Le cerveau du fœtus est plus ou moins capable de percevoir et d'enregistrer des évènements extérieurs. Au septième mois de grossesse, il entend la voix de sa mère. Il est même capable de la mémoriser. Des neurobiologistes ont montré que 12 heures après la naissance, le bébé préfère écouter la voix de sa mère plutôt que celles d'autres femmes.

D'autres tests indiquent qu'un nouveau-né écoute plus attentivement une histoire lue par sa mère lorsque celle-ci lui avait lu ce même texte plusieurs fois au cours des deux derniers mois de la grossesse.


Le deuxième âge de notre cerveau démarre à la naissance et se poursuit jusqu'à 12 ans. Durant cette période un nombre extraordinaire de connexions s'établit. Le cerveau est particulièrement malléable à l'apprentissage et aux effets de l'environnement.


Le troisième âge s'étend de 12 à 25 ans. C'est celui du grand élagage. Le cerveau de l'adolescent sélectionne certaines connexions et en supprime d'autres. Les modifications du comportement à cet âge correspondent à des modifications de connexions neuronales qui vont modeler considérablement les régions cérébrales indispensables au comportement social.


Le quatrième âge du cerveau est le plus long de tous : entre 25 et 65 ans. L'organe de la pensée est à son fonctionnement maximal. Vous avez peut-être déjà entendu cette idée selon laquelle à partir de 25 ans notre cerveau perd des neurones, un peu comme s'il entamait une lente dégénérescence ? Et bien c'est faux. Arrivé à maturité il ne perd quasiment plus de neurones.
Une évolution constante

Mais il ne faudrait pas en conclure que notre cerveau mature n'évolue plus. Toute sa vie il fait preuve d'une grande plasticité.

De nouvelles connexions s'établissent en fonction des circonstances et de nos activités. Concrètement si vous apprenez à jouer d'un instrument de musique, de nouvelles connexions vont se créer dans votre cerveau entre les aires auditives et les aires motrices.

Les scientifiques ont découvert que contrairement à ce que l'on pensait notre cerveau conserve au moins dans deux régions (l'hippocampe et les parois des ventricules) la capacité de produire de nouveaux neurones qui peuvent venir réguler des circuits existants et permettre une amélioration de l'apprentissage et de la mémoire.

Le cinquième âge commence à partir de 65 ans, parfois un peu plus tard. S'amorce alors un déclin progressif des capacités cognitives. Ce sont surtout les connexions qui sont altérées. A la fin de sa vie le cerveau a perdu moins de 5 % de ses neurones.